La Révolution française – épisode 1

La Révolution française – épisode 1

Episode 1 : 1770-1789

Pourquoi la Révolution ? Quelles différences entre une révolte et une révolution ? Quelles furent les causes, en profondeur ? Les dés étaient-ils jetés dès la convocation des Etats Généraux ?

Dans des parallèles saisissants, nous verrons aussi si nous vivons les mêmes choses aujourd’hui…

Il était une fois, un bonhomme, intelligent ça oui, cultivé indéniablement, ne sachant prendre aucune décision sans aucun doute, à la tête d’un Etat en quasi cessation de paiement, aimé de son peuple tant que tout allait bien mais que dès le temps s’est gâté a perdu en 2 ans toute popularité et tout crédit …

 

5 commentaires on - La Révolution française – épisode 1

  • Krilin
  • 14 novembre 2014 at 20 h 17 min
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YEAH, l’opéra rock de la révolution française ! Quelle oeuvre ! Avec l’inoubliable assassinat de Marat dans sa baignoire
C’est Jean Yanne à la fin ?

Très bonne émission comme d’habitude. J’ai par contre tiqué sur le « on ne peut plus rien dire dans notre société française » avec pour exemple Zemmour.
Zemmour est invité de tous les plateaux, de toutes les chaînes, c’est un très bon client, on ne peut pas dire qu’on l’empêche de parler. Alors certes, ses discours très à droite font hurler certains éditorialistes ou politiques très à gauche, mais c’est normal. Ça se voit aussi dans l’autre sens, par exemple quand Filoche a une réaction « très à gauche » à la mort du patron de Total, ça fait hurler la droite. Et là aussi c’est normal : par le principe d’action/réaction, chaque point de vue un peu extrême va faire plaisir à son bord et va faire bondir l’autre camp. Ça me parait a) sain et b) la preuve que tout peut se dire en France, y compris le discours de Zemmour.

Cher Krilin, en effet, c’est bien Jean Yanne à la fin, dans l’inoubliable – et très caustique – « Liberté, égalité, choucroute ». A revoir aujourd’hui, notamment le discours final de Roland Giraud sur le socialisme, excellent

Pour la remarque sur « On ne peut plus rien dire en France », merci de me donner l’opportunité de revenir sur ce sujet, car je voudrai approfondir et revoir ma théorie.

Il existe quantité de sujets pour lesquels, aujourd’hui, on risque une condamnation pour le simple fait d’avoir émis le quart de la moitié du commencement d’une idée. Simplement en restant sur mon sujet, l’Histoire, un historien ne peut pas « travailler » sur : l’esclavage (sauf en allant dans le sens politiquement correct des fameuses « lois mémorielles »), la formation de l’Etat d’Israël (sauf à aller dans le sens des amis de la « cause palestinienne »), sans parler bien entendu des années 39-45 … Et ce ne sont que des exemples. Je ne parle pas de la mise à l’écart de scientifiques ayant émis l’idée que, peut-être, la thèse du réchauffement climatique dû à l’homme était une aberration scientifique, des historiens cherchant Alésia ailleurs qu’en Bourgogne (ce qui est certes moins grave que les thématiques précédentes je l’accorde volontiers), etc…

Combien de fois ne nous sommes pas dit, en réécoutant Desproges, Coluche, Les Nuls ou Les Inconnus « oh, aujourd’hui on oserait plus le dire ».

Ce que je veux dire par là, c’est qu’évidemment des personnages comme Zemmour ou ses adversaires ont les honneurs des médias, et c’est heureux pour la diversité des débats. Mais le simple fait de pouvoir les nommer, implique qu’ils ne sont plus si nombreux. Ils sont l’exception (surtout Zemmour non ?).

Cette France de Voltaire (même s’il a fait partie en son temps du politiquement correct des idées « lumineuses »), de Beaumarchais (souvenez-vous de : « … pourvu que je ne parle en mes écrits ni de l’autorité, ni du culte, ni de la politique, ni de la morale, ni des gens en place, ni des corps en crédit, ni de l’Opéra, ni des autres spectacles, ni de personne qui tienne à quelque chose … je puis tout écrire et imprimer librement »), qui n’est pas un cri d’amour au « c’était mieux avant », mais simplement un regret de l’uniformisation des esprits.

Nous parlons dans l’émission du fait que les français d’aujourd’hui sont plus éduqués et alphabétisés qu’en 1789. OK, mais sont-ils mieux attentifs ?

Je voudrais finir par cette citation de Pierre Bourdieu :
« La télévision a une sorte de monopole de fait sur la formation des cerveaux d’une partie très importante de la population. Or, en mettant l’accent sur les faits divers, en remplissant ce temps rare avec du vide, du rien ou du presque rien, on écarte les informations pertinentes que devrait posséder le citoyen pour exercer ses droits démocratiques. »

Pierre Bourdieu a écrit cette phrase dans un petit ouvrage, Sur la télévision (1996), où il cherchait à montrer que les dispositifs des émissions de tv sont structurés d’une manière telle qu’ils engendrent une puissante censure de toutes les paroles critiques de l’ordre dominant…

En 1996 … beau débat non ?

  • Audrey Boulanger
  • 16 novembre 2014 at 1 h 27 min
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Ça y est, podcast sur la Révolution n°1 « consommé » (je me l’étais réservé pour ce week-end) ! Très belle émission, ça permet de replacer les choses dans leur contexte et de ne pas résumer la Révolution à 1789. J’ai retrouvé quelques souvenirs d’école et j’ai appris des choses (je ne connaissais pas l’affaire Réveillon) donc merci pour tout le travail que vous fournissez à chaque émission.
Les parallèles avec la situation actuelle sont également bien vus et plutôt pertinents, ils appellent à la réflexion.

Concernant le « on ne peut plus rien dire en France », pour (ré) écouter régulièrement les interventions de Desproges au Tribunal de France Inter ou ses sketches (notamment le « on me dit que des juifs se sont glissés dans la salle » qui est d’une drôlerie et d’une efficacité terribles), c’est vrai que celui qui aujourd’hui tenterait un texte pareil verrait moult associations de défense lui tomber sur le dos. Comme si de nos jours la liberté d’expression ne peut commencer que lorsque les susceptibilités des uns et des autres sont ménagées, ce qui laisse de moins en moins de marge de manœuvre.

(d’ailleurs, petite digression : se moquait-on de la religion catholique en 1789 comme on peut le faire de nos jours ?)

Pour autant, je veux croire que, tout comme la nature, la liberté d’expression a horreur du vide et que si une porte se ferme, elle revient par la fenêtre. Les réseaux sociaux, blogs et autres possibilités offertes aujourd’hui par internet sont des vecteurs de cette liberté sous réserve d’une utilisation et d’une consommation raisonnées, ce qui est tout de même, je dois l’admettre, rarement mis en exergue. Il est toujours plus simple de prendre une information telle quelle que d’en vérifier l’authenticité, la source ou de la croiser avec d’autres.

Enfin, puisqu’il est permis de donner ici un avis, les français sont effectivement plus éduqués qu’en 1789 et ont selon moi de plus en plus l’opportunité de faire le tri entre « le vide, le rien et le presque rien et les informations pertinentes » évoquées par P. Bourdieu du fait d’une certaine libéralisation des médias. Même si ce n’est pas toujours évident, il nous appartient encore de ne pas se laisser abrutir par la télé (et dans une moindre mesure, par la radio). N’est-ce pas là un des objectifs de toute éducation, permettre à la personne éduquée de penser par elle-même ? (par contre, on ouvrira le débat sur l’Education Nationale une autre fois, si vous voulez bien… ;-))

  • baudouin
  • 17 novembre 2014 at 7 h 54 min
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Révolution ou pas? Formidable émission pour un débat…Au sujet d internet,Michel Serres le qualifie de Brouhaha continuel,mais trop d info tue l info,une sorte d info kleenex…?Un désintérré de la vie publique,taux d abstention record aux élections sauf la présidentielle?M Tullard dans un docu(‘La révolution et Napoléon) donne comme date importante l abolition des privilèges , le moment de toute les libertés mais actuellement une autre révolution ,au contraire, pour sauvegarder nos acquis,non?Le fameux « Liberté,égalité,fraternité »,d autres notions entre en compte,démocratie,parité et solidarité?Pour une révolution,il faut du ventre(avoir faim) et un cerveau(l esprit à la révolte ,au changement….les Lumières) avont nous vraiment ses facteurs encore,ne sommes nous pas un peu « mou du genou)?

En effet, nous aborderons tout ça dans l’épisode 2 … Avec une super intervenante !!

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